Nos clubs ont institué la session d’aération ou session d’humour où l’on raconte des histoires drôles. Dans la prise de parole en public ou en groupe restreint, l’humour est indispensable pour renforcer le message. L’auditoire appréciera plus vos dires s'ils sont agrémentés d'histoires drôles.
L’humour utilisé, à bon escient, au cours d’une présentation renforce l’intérêt et l’attention du public. Mais peut-on raconter toutes sortes d’histoires ou user de toutes formes d’humour au cours d’une présentation ou dans nos séances de formation ?
L’objectif principal recherché étant de détendre l’atmosphère, de mettre l’auditoire dans de bonnes dispositions, l’orateur devrait donc éviter les contenus qui choquent, à coloration sexuelle ou dévalorisant la personne humaine.
L’utilisation d’histoires grossières ou à caractère sexuel marqué, un humour dont le seul impact serait de choquer l’auditoire, devrait être proscrit. Le talent d’un humoriste est d’amuser sans choquer, de faire des allusions sans dire, de dire sans décrire. Souvenons-nous qu’à l’origine avoir de l’humour, c’était « avoir de l’esprit », c’était « un trait d’esprit ». A défaut, nous pourrions éviter « d’être de mauvais goût » ... tout simplement.
Rappelons-nous que nos séances doivent participer à nous former, à nous cultiver et à faire de nous des hommes et des femmes qui connaissent et respectent les règles de bienséance.
En résumé, nous devons faire la différence entre les histoires paillardes ou décapantes à se raconter entre amis autour d’une bonne pinte de bière et celles qui sont à raconter pendant nos séances. A défaut, nous ternirons notre propre image et de surcroît, celle de nos clubs et de Toastmasters.
Issoufou ZONGO, ATM-B
Courriel du 15/08/2007
Courriel du 15/08/2007
A propos de l'auteur: Issoufou Zongo est Past-Président des clubs Ouaga Forum et Baobab du Burkina Faso. Il est Auditeur informatique à la Banque Internationale du Burkina (BIB).
1 commentaire :
Je remercie Issoufou Zongo pour cette belle réflexion et mise au point. La cause de ce "manque d'inspiration" proviendrait sans doute du manque de préparation des humoristes. Le programme de formation Toastmasters nous enseigne que la préparation est la clé de succès de chaque jeu de rôle.
Si l'on demande séance tenante à quelqu'un de raconter une histoire, il se croira probablement permis de raconter n'importe quelle histoire puisque rien ne lui interdit de le faire. Quelles sont les limites du respect de la bienséance ? Aucune barrière n’a été mise en place par les clubs ? Les torts devraient être partagés entre les clubs et les membres.
Cette mise au point vient donc à point nommé et je suggère à nos différents clubs d'assigner le rôle d’humoriste ou d'aérateur comme un rôle à part entière à préparer et à présenter à chaque séance de formation. Cela renforcera notre aptitude à "avoir de l'esprit".
Célestin TOE, ATM-S
Past-Président OUAGA FORUM
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